Financement des Retraites

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Le système français de financement des retraites, comme celui de la plupart des autres pays, est fondé sur la répartition (les cotisations des actifs sont immédiatement redistribuées pour financer les retraites du moment).

Ce régime a bien fonctionné jusqu’à la fin des années 1970, grâce à la croissance démographique d’après-guerre qui a permis d’améliorer les pensions.

Régime de répartition des retraites

Contrairement au régime de capitalisation (fondé sur le principe de « à chacun selon ses apports personnels »), le système par répartition est fragilisé par la baisse de la natalité, l’allongement de la durée de vie et le vieillissement de la population.

L’édifice est menacé à la fois du côté des ressources (moins de cotisants) et du côté des dépenses (plus de pensions à servir) par plusieurs phénomènes:

l’arrivée à maturité du système mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Des générations qui ont cotisé depuis le début de leur vie active arrivent maintenant à l’âge de la retraite avec des droits plus importants que celles qui les ont précédées. D’où une élévation du taux de retraite.

L’allongement de la durée de la vie active : l’entrée plus tardive dans la vie acti¬ve et la sortie plus précoce (abaissement à 60 ans de l’âge de la retraite, prére¬traites) augmentent également le taux de prise en charge.

Le Papy boom, facteur de hausse des dépenses

L’allongement de la durée de vie élève l’indicateur du vieillissement.

La chute de la natalité est, sur le long terme, l’évolution la plus préoccupante. Elle contribue au vieillissement de la population.

Le papy boom, c’est-à-dire l’arrivée à l’âge de la retraite, dès 2005, des générations nombreuses d’après-guerre, augmentera les charges et réduira les ressources puisque ces « cohortes de jeunes retraités » ne pourront pas être compensées par les entrées dans la vie active des classes plus creuses des personnes nées après 1985.

La protection est devenue également inadaptée.. :

En terme de financement des dépenses de santé

Au cours du dernier quart de siècle, la croissance des prestations de santé s’explique à 85 % par l’accroissement de la consommation médicale par habitant. Ce phénomène n’a rien de conjoncturel. Il est lié à l’élévation du niveau de vie et à l’évolution du mode de vie.

La relation entre les dépenses de santé et le niveau de richesse, caractérisée par une élasticité revenu largement supérieure à 1, présente sur la longue période l’apparence d’une « loi » remarquablement stable : plus le niveau de vie s’élève, plus les dépenses de santé augmentent en proportion nettement plus élevée(c’est pourquoi l’élasticité est supérieure à 1 ) .