Le chomage dans la population active

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Le chômage est défini en France de deux manières différentes :

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– par l’INSEE (Institut national de la statitistique et des études économiques) qui recense le nombre de chômeurs à travers une enquête en continu, d’après les critères du BIT : Bureau International du Travail.
– par les ASSEDIC (Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce) qui versent les allocations chômage à condition que les chômeurs viennent s’inscrire chaque fin de mois dans leurs bureaux sous certaines conditions. L’évaluation du nombre de chômeurs par les ASSEDIC est donc mensuelle.

Conditions du Chomage

L’INSEE, Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, définit, à l’aide d’une enquête en continu, la PSERE, population sans emploi à la recherche d’un emploi, d’après les mêmes caractéristiques que le BIT :

– être dépourvu d’emploi rémunéré ;
– être disponible ;
– avoir toutes les capacités pour pouvoir travailler ;
– être activement à la recherche d’un emploi rémunéré ;
– n’avoir exercé aucune activité rémunérée durant la semaine précédant l’enquête.

L’ASSEDIC, ASSociation pour l’Emploi Dans l’Industrie et le Commerce, définit chaque mois(d’après les inscriptions dans les bureaux ASSEDIC) les DEFM : demandeurs d’emploi en fin de mois, d’après les 4 premières conditions de l’INSEE.

La cinquième condition est plus souple : l’ASSEDIC comptabilise également les actifs qui ont travaillé moins de 78 heures dans le mois précédant l’inscription(ce qui permet aux chômeurs d’exercer “un petit boulot à temps partiel” en attendant de trouver mieux). Précision : ne pas confondre enquête et inscription (les chômeurs s’inscrivent dans les bureaux de l’ASSEDIC).

L’ASSEDIC exige du chômeur qu’il vienne pointer(s’inscrire) chaque mois dans un de ses bureaux et qu’il prouve ses démarches de recherche d’emploi, ce qui lui permettra de toucher les allocations chômage.

Mesure du chomage

Taux de chômage = (nombre de chômeurs / population active totale) x 100

Si le taux de chômage d’un pays révèle en partie les choix de celui-ci(en terme de coût du travail, en terme également de spécialisation de l’appareil productif), le taux de chômage est une donnée insuffisante pour rendre compte de son évolution, sa durée est tout aussi importante, car plus un actif reste longtemps au chômage, moins il a de chance de retrouver un emploi.

A ce niveau, leur situation s’améliore : la part des chômeurs de longue durée a diminué de 8,4 points entre 2000 et 2002 pour atteindre 31,7% des chômeurs(cette part représentait 45% en 1987 !). L’explication est abordée à la fin de ce dossier dans une partie concernant les catégories les plus touchées par l’insuffisance d’emploi.

Les caractéristiques et les conséquences du chômage

Des inégalités devant le chômage :

– Inégalités en ce qui concerne l’âge et le sexe
– les travailleurs de moins de 25 ans ont un taux de chômage plus élevé que les autres catégories d’âge :
– ils arrivent sur un marché qui exige toujours la fameuse “expérience”
– les moins qualifiés ou sans qualification ne trouvent pratiquement plus d’embauche “sur le tas”.
– parmi les travailleurs, les femmes sont plus atteintes par le chômage que les hommes compte tenu de leur orientation fréquente vers des emplois moins qualifiés que les hommes.

Inégalités en ce qui concerne la catégorie socioprofessionnelle

Le chômage n’affecte pas de façon identique toutes les PCS :

– les professions indépendantes sont relativement peu touchées ; les personnes appartenant à ces catégories étant leurs propres employeurs ne se trouvent au chômage qu’en cas de faillite.
– les salariés(85% de la population active) ont un taux de chômage plus élevé, et les inégalités sont très grandes parmi eux : les plus touchés, les ouvriers et les employés, ont des taux de chômage 4 fois plus élevés environ que les cadres et les professions intellectuelles supérieures. L’appartenance à l’industrie pour la majorité des ouvriers explique leur fort taux de chômage compte tenu de la substitution accélérée des machines aux hommes.

Inégalités en ce qui concerne le diplôme

Les diplômes permettent de mesurer le degré d’instruction des actifs et plus ces diplômes sont élevés, plus ils sont, bien souvent, une protection contre le chômage. Mais cette protection n’est pas absolue. A chaque niveau de diplôme, il y a des orientations qui débouchent plus ou moins sur un emploi.

Le problème à l’heure actuelle est de bénéficier d’une formation suffisamment poussée mais aussi suffisamment large(polyvalente) pour envisager des évolutions de carrière et des adaptations au marché.