L’État encourage les Français à utiliser leur épargne pour investir à court ou long terme. Faire des travaux énergétiques, cotiser pour votre retraite ou encore acheter de l’immobilier locatif, peut vous faire économiser quelques dizaines de milliers d’euros. Et ce n’est pas tout, car ces placements permettent un rendement bien au-dessus de celui du livret A.
Isoler un logement contre un crédit d’impôt
La performance énergétique des logements comprend 6 niveaux, labélisés de A (très bon) à G (très mauvais). La plupart des constructions anciennes n’atteignent que le D, soit entre 151 et 230 kWh/m²/an. D’après une enquête du Commissariat Général au Développement Durable, le montant moyen des travaux énergétiques s’est limité à 13 747 €, entre 2008 et 2012.
Avec plus de 3 travaux différents en moyenne par intervention, il n’est pas rare que le logement monte ainsi dans la classe C ou B, diminuant la facture énergétique par 2. Ainsi d’après une autre étude de L’ONPE (Observatoire National de la Précarité Énergétique), les travaux seraient rentabilisés en 10 ans.
Mais ce n’est pas tout, car en supplément les propriétaires ont droit à un crédit d’impôt, correspondant à 30 % des dépenses engagées. Ce crédit d’impôt peut atteindre 16 000 € par couple, plus 400 € par personne à charge.
Acheter pour louer et réduire ses impôts
Toute construction neuve doit atteindre la performance énergétique A, c’est-à-dire environ 50 kWh/m²/an. Autant dire que les locataires recherchent ce type de logement, particulièrement lorsque les loyers sont plafonnés. C’est le principe de la loi Pinel : acheter un logement neuf, appartement ou maison, et le louer pendant 6 ans, 9 ans ou 12 ans.
Le propriétaire bailleur doit louer en dessous de la moyenne du marché, mais il reçoit une remise d’impôts pouvant atteindre 63 000 €. La rentabilité peut donc être bien supérieure à celle d’un investissement immobilier classique dans l’ancien. Cerise sur le gâteau : la possibilité de louer à ses enfants.
Mais attention, car si les offres pullulent sur Internet, les bonnes affaires sont moins nombreuses. Avant de s’engager dans un projet, il est préférable passer en revue les points importants d’un investissement en loi Pinel.
Investir dans le cinéma contre remise d’impôts
Le saviez-vous : « Le sens de la fête » a été financé par une Sofica (Sociétés de Financement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel). Le principe est simple : vous confiez vos économies à une Sofica pendant 5 ans.
La société va financer des œuvres cinématographiques, qui elles-mêmes vont rapporter de l’argent. D’après un classement du Figaro, la meilleure a affiché un rendement de 11 % par an après avantage fiscal.
Car l’investissement en Sofica s’accompagne d’une remise d’impôts, pouvant s’élever à 8640 €. Attention toutefois, si certains films sont un succès, d’autres font des bides. L’investisseur a tout intérêt à se rapprocher d’un professionnel et à diversifier ses placements.
Investir dans une résidences pour personnes âgées
D’après une enquête de l’INSEE, au 1er janvier 2050 nous serons 70 millions. Parmi nous 1/3 sera âgé de 60 ans ou plus, la population active se cantonnera à 46 millions d’individus de 20 à 60 ans. Pour l’institut « le vieillissement est inéluctable, au sens où il est inscrit dans la pyramide des âges ». Alors les promoteurs s’organisent déjà pour se tailler une part de ce marché formidable, avec la bénédiction des pouvoirs publics complètement dépassés par l’événement.
Le concept : bâtir des villages de services pour ces retraités, dont la pension suffira à couvrir le montant du loyer. Et pour y parvenir cette nouvelle industrie hôtelière a besoin de l’argent des particuliers. C’est ainsi que la loi Censi Bouvard est reconduite d’année en année, destinée aux ménages souhaitant investir dans l’immobilier meublé.
La remise d’impôts se monte à 11 % du prix du bien immobilier acquis, répartie sur 9 ans. Elle peut ainsi atteindre 33 000 €, pour un investissement locatif dont la rentabilité brute est souvent estimée à 5 %. L’exploitation de la résidence est confiée à un professionnel, qui verse lui-même un loyer trimestriel à l’investisseur. Même pas besoin de trouver des locataires.
Cotiser pour sa retraite en payant moins d’impôts
On peut épargner pour sa retraite en déposant ses économies sur un livret A, mois après mois, année après année. Mais avec un rendement qui ne dépasse jamais l’inflation, le complément de pension risque d’être bien maigre.
C’est sur ce constat que fut créé le Plan d’Épargne Retraite Populaire (PERP) en 2004. Cet outil permet à un particulier d’épargner de l’argent à son rythme, selon son budget. Lorsqu’il arrive à l’âge de la retraite, le capital ainsi obtenu est reversé sous forme d’une rente viagère.
Le montant de cette rente dépend, entre autres facteurs, du capital épargné. Or les cotisations versées sur un PERP sont déductibles de l’imposition sur les revenus. La remise d’impôts annuelle peut ainsi atteindre plus de 3800 €.