Revenus salariaux et de la propriété

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Une partie des revenus provient de la propriété (terres, immeubles, valeurs mobilières), de la redistribution (diverses allocations sociales) mais la plus grande part prend sa source dans la production nationale : le PIB.

PIB = Produit Intérieur Brut = somme des VA(valeurs ajoutées), de la TVA et des droits de douane.

La notion de revenu

• Revenu : flux de ressources perçues par un agent économique.

• Deux formes de revenu :
– revenu monétaire : forme dominante des revenus ;
– revenu non monétaire dit “en nature” tels que voiture et logement de fonction, légumes de jardin potager, bricolage, etc.

• Provenance des revenus :
Les revenus proviennent directement ou indirectement du partage de la production :
– directement : les revenus sont appelés “revenus primaires” : ils rémunèrent les facteurs de production(capital ; travail) ; on dit qu’ils sont distribués ;
– indirectement : les revenus sont appelés “revenus de transfert” ; on dit qu’ils sont redistribués.

La distribution des revenus : les revenus primaires

En contrepartie de leur participation à la production, les ménages reçoivent des revenus primaires qui se présentent sous la forme d’une rémunération des facteurs de production(capital et travail). Ce sont des revenus dits d’activité.

Revenus primaires = revenus d’activité

Les revenus salariaux

Ils constituent la principale forme de rémunération puisque les salariés représentent 88% environ de la population active.

Le salaire minimum est en France le SMIC, salaire minimum interprofessionnel de croissance. Il est dit “de croissance” depuis 1970, date à laquelle il a été décidé de faire profiter les smicards de la forte croissance de la production développée en France à cette époque(les “Trente Glorieuses”). C’est-à-dire que lorsque le PIB croît d’un certain pourcentage(c’est le gouvernement qui en décide), le SMIC croît d’autant.

Auparavant, le SMIC s’intitulait le SMIG (instauré en 1950), salaire minimum interprofessionnel garanti, dans la mesure où le pouvoir d’achat du smicard était garanti par l’indexation de son salaire sur l’inflation (« indexation » signifie que le salaire minimum croît quasiment en même temps que les prix, ce qui maintient le PA(pouvoir d’achat) intact. L’inflation fait en effet perdre du pouvoir d’achat au salarié : le prix des biens et/ou services augmente… alors que la somme perçue reste identique lorsqu’elle n’est pas « indexée sur l’inflation ».

Le SMIC est ainsi revalorisé chaque année au 1er juillet. Le SMIC mensuel brut(charges salariales comprises) est actuellement de 1 154 €.

Les revenus de la propriété

– Les revenus fonciers
– loyers perçus pour la location de locaux d’habitation ou à usage industriel et commercial ;
– revenus de la propriété rurale : fermages et métayages.
– Les revenus des valeurs mobilières : lorsqu’une entreprise cherche à se procurer des fonds, elle peut faire appel directement aux capitaux des particuliers en émettant des titres dits “valeurs mobilières”, actions ou obligations, qui rentrent dans le portefeuille dit “mobilier” des ménages.
– Les revenus de l’épargne “quasi-liquide” : dans les établissements financiers, les particuliers peuvent placer leur argent sous différentes formes. Cet argent rapporte des intérêts qui constituent un revenu.
– Les revenus mixtes, Un revenu est dit “mixte” lorsqu’il rémunère à la fois :
– le capital possédé : terre, locaux, machines, etc.
– et le travail effectué par le propriétaire dans sa propre entreprise.

C’est le cas des “indépendants”, c’est-à-dire des actifs non salariés : agriculteurs, commerçants, artisans, professions libérales telles que avocats, médecins, etc.

Résumé :

Revenus primaires = revenus du travail + revenus de la propriété + revenus mixtes.

La redistribution des revenus : les revenus de transfert

Revenu de transfert : revenu dit prestation provenant d’une ponction dite cotisation opérée sur les revenus primaires d’autres personnes.

On dit que ce sont des revenus sociaux : le bien portant paye pour le malade, le célibataire sans enfant pour les familles nombreuses, l’actif pour le retraité, l’actif avec emploi pour le chômeur.

Le revenu de transfert met ainsi en oeuvre le principe de solidarité : en effet, pour un individu donné, il n’y a pas de rapport direct entre les prestations reçues et les cotisations ou les impôts versés.

Revenu brut, revenu net
Le revenu est dit brut lorsqu’il comprend les cotisations salariales, il est dit net lorsque les cotisations salariales sont déduites.

Redistribution horizontale, redistribution verticale :

Redistribution horizontale : redistribution des revenus par prélèvement de cotisations et versement de revenus de transfert(c’est-à-dire les revenus sociaux, dits allocations sociales).
La redistribution horizontale vise à réduire l’écart entre les ménages en ce qui concerne les aléas de la vie : santé, vieillesse, maternité, emploi.

Redistribution verticale : redistribution des revenus par prélèvement de l’impôt sur le revenu par l’État et versement d’aides sociales(ex : le RMI, revenu minimum d’insertion, devenu le RMA, revenu minimum d’activité, soit 417,88 € pour une personne seule en 2004). La redistribution verticale vise à réduire l’écart entre les revenus dont disposent les ménages ? transfert des riches vers les pauvres.

Importance des revenus de transfert par rapport au total des revenus

Aujourd’hui, les revenus indirects dits “de transfert” représentent en moyenne 32% du revenu des ménages ; si on ajoute les services publics(comme l’éducation) qui représentent des revenus « en nature » pour leurs utilisateurs, c’est près de la moitié du revenu national qui est ainsi redistribuée par les collectivités publiques(État, collectivités locales), et les régimes sociaux(SÉCU, UNEDIC regroupant les ASSEDIC).