Consommation et niveau de vie

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Les consommations collectives sont les biens et services qui peuvent bénéficier à plusieurs personnes en même temps.

Parmi les consommations collectives, il y a :

– les services rendus par les administrations : défense nationale, justice, éducation, infrastructure de transport, etc. ;
– les services rendus sous forme de transferts : versement d’aides financières, de subventions, de prestations.

Les risques couverts par des consommations collectives dites prestations sociales : vieillesse(retraite), famille(allocations familiales), santé(remboursement des dépenses de santé), chômage(allocations-chômage)

Les avantages représentés par le caractère collectif des consommations : le fait que l’État assure des services fondamentaux comme l’enseignement ou la justice permet que la défense de l’intérêt de tous passe avant celle des intérêts de chacun. Satisfaire tel ou tel besoin par des consommations collectives plutôt que par des consommations individuelles correspond donc à une orientation fondamentale dans le fonctionnement de la société.

Consommation et niveau de vie

Le niveau de vie d’un ménage est mesuré par :

– la valeur des biens et services qu’il achète : sa consommation marchande ;
– la valeur des biens et services qu’il produit et consomme lui-même: son autoconsommation(ex: le logement dont il est propriétaire) ;
– la valeur des consommations collectives dont il bénéficie, c’est-à-dire qu’il consomme à titre gratuit.

Niveau de vie et revenu

Connaître le revenu d’un ménage ne suffit pas à déterminer son niveau de vie, tout dépend en effet de son épargne. Pour un revenu donné, on peut accroître ou diminuer le niveau de vie d’un ménage en réduisant ou en augmentant son épargne.

Niveau de vie et niveau des prix : revenu nominal, revenu réel

Les variations des revenus et des prix entraînent des variations à la hausse ou à la baisse du PA.
A niveau de vie inchangé, l’inflation(hausse du niveau général des prix) réduit le PA des ménages. Pour suivre l’évolution des revenus et des prix sur plusieurs années, il est nécessaire de les évaluer en termes réels : on distingue le revenu nominal du revenu réel.

Le revenu “nominal” est constaté en francs courants, c’est-à-dire en francs de l’année considérée, autrement dit en prix “sur l’étiquette”. (Mnémotechnique: Nomi-val-cour-et : nominal, en valeur, en € courants, prix observé sur l’étiquette).

Le revenu “réel” est calculé en francs constants , c’est-à-dire depuis l’année de référence(dite aussi de base, soit celle à partir de laquelle on observe l’évolution du PA). On peut ainsi évaluer la variation réelle du PA. (Mnémotechnique: Vol-ré-cons-élim : volume, réel, en € constants, inflation éliminée).

Variation réelle du PA : Indice du revenu nominal / Indice des prix x 100

Variation réelle des prix

Le prix réel d’un bien est représenté par le nombre d’heures de travail qu’un ouvrier non qualifié doit accomplir pour acheter ce bien. Cette évaluation permet la comparaison de la valeur réelle des biens produits par différents pays.

Si, en général, le niveau de vie a beaucoup augmenté, sur une longue période, les prix réels ont diminué d’une manière très inégale : entre le début du XIXème siècle et notre époque, le PA a été multiplié par 10 pour le blé, par 23,5 pour le transport d’une personne, par 41 pour l’électricité, et a stagné pour un service tel qu’une coupe de cheveux.

Niveau de vie et crédit à la consommation

L’achat de biens de consommation à crédit permet d’augmenter immédiatement le niveau de vie, mais il arrive que des ménages s’endettent excessivement; ils ne peuvent alors plus faire face aux échéances ni même parfois subvenir aux dépenses courantes. Ce surendettement est atteint, d’après les organismes de crédit, lorsqu’un ménage doit consacrer plus de 33% de son revenu disponible au remboursement de crédits, mais cela dépend, bien sûr, du niveau des revenus.

Niveau de vie et protection du consommateur

La multiplication des offres de crédit alléchantes et la stimulation de la consommation par la publicité provoquent des situations de surendettement de plus en plus fréquentes. Afin de protéger les ménages et de sauvegarder leur niveau de vie, l’Etat a mis en place des organismes de défense et de protection du consommateur dépendant de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

Ainsi, en 1967, a été créé l’Institut national de la consommation qui publie la revue « 60 millions de consommateurs ».