Fécondité et Role de la famille

Partager

A la fin du XXe siècle, la fécondité de la France apparaît comme l’aboutissement d’une évolution qu’elle a amorcée très tôt, dès 1750 : “ la transition démographique ”. Le pays est passé d’une fécondité et d’une mortalité fortes à une fécondité et une mortalité faibles.

fecondite

La nette remontée de la fécondité du début des années 40 au milieu des années 60 (le baby-boom a duré 25 ans), commune au monde occidental, n’a pas remis en cause cette tendance profonde. Le baby-boom n’a été qu’une parenthèse due à une série de circonstances exceptionnelles : valorisation de la famille dans un environnement difficile(guerre mondiale, crise économique, reconstruction de l’après-guerre).

Le taux de fécondité français est actuellement de 1,89. Or le seuil de renouvellement d’une population est de 2,1. Pourquoi 2,1? Parce qu’aujourd’hui, en France, il suffit qu’une mère ait 1,0248 filles pour assurer le même nombre de mères à la génération suivante(compte tenu de la mortalité infantile) ; par ailleurs sur 100 naissances, il y a en moyenne 488 filles et 512 garçons.

Il faut donc actuellement 1,0248 / 0,488 = 2 ,1 enfants par femme pour assurer le renouvellement des générations.

A partir de 1965, la fécondité s’est stabilisée, puis elle a peu à peu régressé pour plusieurs raisons :

– les progrès des techniques de contraception ;
– la législation autorisant la contraception et l’avortement ;
– la détérioration de la situation de l’emploi ;
– un changement culturel profond : la professionnalisation de la femme.

La solidarité entre générations

La solidarité s’est renforcée entre les générations sous l’effet des changements considérables qui ont affecté l’organisation de la vie en société : le jeune quitte ses parents beaucoup plus tard qu’autrefois(compte tenu des exigences de qualification de la part du marché du travail), sa situation matérielle met également plus de temps à se stabiliser. Si les parents aident leurs enfants plus longtemps qu’autrefois, les enfants aident également leurs parents, notamment lorsqu’ils sont au chômage. L’entraide existe donc dans les deux sens.

La répartition des rôles au sein de la famille

Toutes les tâches domestiques ne sont pas effectuées indifféremment pas les hommes et par les femmes. Dans notre société, les tâches ménagères demeurent plus souvent accomplies par les femmes que par les hommes, montrant en cela une certaine inertie des comportements, même si des changements apparaissent. En effet, de plus en plus de femmes ont des professions qui les occupent à plein temps(80% des femmes françaises en âge de travailler exercent une profession) ce qui ne leur permet pas de tout assumer. L’homme assure notamment de plus en plus le soin et les loisirs des enfants, mais aussi l’entretien du logement, les courses et la cuisine. En fait, La disponibilité de chacun est le critère qui permet de répartir les tâches au sein du couple.

L’évolution de la famille depuis les années 1970

– Baisse des mariages et unions de plus en plus tardives ;
– Hausse des divorces ;
– Montée de l’union libre et des naissances hors mariages ;
– Hausse des familles monoparentales ;
– La vie en couple marié est restée le modèle dominant.

L’Etat face aux changements de la famille

– Le couple non marié est socialement reconnu ;
– le divorce n’est plus réprouvé comme il l’était autrefois et il est de plus en plus facile ;
– la contraception et l’avortement sont légalisés ;
– les enfants nés hors mariage ou de parents mariés ont les mêmes droits.

L’avenir de la famille

Même si la notion de famille est devenue dans de nombreux cas plus fragile et incertaine, elle reste le cocon où les êtres humains se développent et s’épanouissent, le refuge où les hommes retrouvent la sécurité et la chaleur humaine que le monde extérieur est rarement capable de produire.