Sondages et Etudes d’opinion

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Le processus de socialisation de l’individu aboutit à la construction d’un comportement, d’opinions diverses, d’une attitude, d’une identité. Ces opinions sont relevées au moyen de sondages selon différents objectifs.

Les mass médias ou moyens de communication de masse influent plus ou moins fortement sur la formation des opinions.

Des opinions individuelles à l’opinion publique

Le mot opinion vient du verbe latin opinari, qui signifie “croire” -> “je crois que” exprime l’opinion du sujet. L’opinion peut être définie comme étant un accord avec une formule nuancée, sur une question déterminée et à un moment donné.

Les divers types d’opinion

Opinions individuelles, comportements, attitudes : à la différence des comportements, qui désignent ce que font les individus, les opinions représentent ce qu’ils pensent.

L’attitude, quant à elle, exprime la cohérence des diverses opinions de l’individu, l’influence profonde et stable de sa personnalité.

Les opinions des individus sont toujours le résultat d’un certain contexte social. Par exemple, lorsque nous sommes dans un groupe(amis, voisins, collègues), nous avons plutôt tendance à émettre une opinion voisine de celle des autres. Cependant, nous ne changeons pas d’opinion au gré des circonstances et des gens que nous côtoyons.

Plus profondément, nos attitudes, qui sont des dispositions d’esprit ancrées dans notre personnalité à travers le processus de socialisation, nous amènent à exprimer des opinions et à agir de façon assez stable.

On parle d’échelles d’attitude lorsque divers types d’attitudes sont observées face à une situation donnée.

Opinions collectives : les opinions individuelles peuvent parfois conduire à la constitution d’une opinion collective. Sur un problème spécifique par exemple, les individus réagissent, discutent, confrontent leurs points de vue et l’opinion collective exprime alors le résultat d’un accord entre eux ou entre la majorité d’entre eux.

Opinion publique : une conception de l’opinion collective est l’opinion publique ou somme des points de vue qui sont artificiellement rassemblés dans un but précis(ex: électoral).

Le rôle des “leaders d’opinion”

Les messages des médias touche d’abord les personnes les plus intéressées, les plus attentives, les plus concernées, et sont ensuite retransmis par ces personnes, les“ “leaders d’opinion”, aux autres, à ceux qui sont moins directement intéressés.

C’est l’hypothèse du “two step flow of communication”(deuxième étage de la communication) de LAZARSFELD : le message émis par les moyens de communication de masse n’aurait pas d’influence directe sur les individus mais il en aurait s’il était repris et véhiculé par des personnes jouissant dans leur milieu d’une certaine influence : les leaders d’opinion. “Au deuxième étage de la communication” signifie justement que ce message est repris et transmis par ces leaders.

La connaissance de l’opinion

Les sondages

Un sondage permet de connaître l’opinion d’une population sur un sujet donné à partir d’un échantillon prélevé au sein de cette population.

On distingue :

– l’échantillon aléatoire par tirage au hasard des sondés ;

– l’échantillon proportionnel ou par quotas qui constitue un modèle réduit de la population réelle(mêmes caractéristiques : âge, sexe, catégorie socio-professionnelle); Il est dit alors représentatif.

Le sondage est établi sur la base de questionnaires. Ce sont les sondages d’opinion qui permettent d’affirmer: “ tant pour cent de Français pensent que …”.

Connaître les grandes caractéristiques des sondages permet d’utiliser cet instrument et ses résultats pour mieux comprendre la société française.

Arguments contre les sondages

– les sondages donnent une image déformée de l’opinion : questions ambiguës, trop délimitées, etc.

– les sondages seraient manipulés : les sujets et les formulations des questions sont parfois influencés par les groupes de pression dominants.

– les sondages peuvent avoir des effets sur les comportements qu’ils cherchent à prévoir : ainsi le sondage renforcerait l’avance du présumé vainqueur aux élections.